Alarme incendie : Protéger votre maison
Depuis 2015, il est obligatoire d’installer un détecteur autonome de fumée (DAAF) dans tous les logements. En effet, selon les statistiques, il se produit 250 000 incendies domestiques chaque année. Ainsi, l’installation d’une alarme incendie dans votre maison permet d’assurer votre sécurité ! Mais voyons ensemble pourquoi un DAAF est indispensable dans un logement ? Quelle alarme incendie choisir ? Que faire si le détecteur de fumée se déclenche ? Quelles conséquences sur l’assurance habitation ?
Pourquoi installer une alarme incendie dans votre maison ?
Le détecteur de fumée fait partie des mesures de sécurité obligatoires depuis le 8 mars 2015. Il doit être installé dans chaque logement afin de prévenir les occupants en cas de départ d’incendie. L’objectif étant de permettre aux occupants d’évacuer le logement rapidement et éviter l’asphyxie liée à la fumée. En effet, la fumée causée par un incendie est la première cause de décès, notamment si le feu se déclenche la nuit.
Ainsi, en cas de fumée dans la maison, le signal d’alarme incendie se déclenche et avertit les occupants du logement. La puissance de l’alarme doit être au minimum de 85 dBA afin de réveiller les personnes endormies.
En résumé, pour assurer votre sécurité et éviter tout départ de feu, l’installation d’un système de détection d’incendie performant s’avère obligatoire. Vous prévenez ainsi les accidents domestiques et gagnez en tranquillité.
Bon à savoir : Dans le cadre d’une location, c’est le propriétaire bailleur qui doit fournir et installer le détecteur de fumée. En revanche, c’est au locataire de veiller au bon fonctionnement du Daaf en vérifiant les piles. De même, il doit le remplacer à ses frais si son état est défectueux.
Quel détecteur de fumée choisir ?
Il existe plusieurs types de détecteurs de fumée dont les prix varient entre 10 € et 120 € pour les modèles plus performants et connectés.
Néanmoins pour être conforme, le DAAD doit comporter le marquage CE accompagné de la référence à la norme NF EN 14604. En outre, il convient de vérifier que les informations suivantes sont indiquées sur les produits, à savoir :
- Le nom ou la marque du détecteur de fumée ;
- L’adresse du fabricant ;
- La date de fabrication ;
- Le numéro de lot ;
- Le type de batterie utilisé.
Sachez que d’un modèle à l’autre, l’entretien et la durée de vie d’un détecteur de fumée varient. Ainsi, vous pouvez acheter un DAAF à batterie d’une autonomie de 10 ans ou à pile avec un changement plus fréquent. Ces éléments influencent le prix de l’alarme incendie.
Vous pouvez ainsi vous procurer des détecteurs fiables des marques Bosh, lifebix, ou encore homesecure.
Mais si vous souhaitez un détecteur de fumée haut de gamme, vous pouvez vous tourner vers la marque Nest Protect par exemple. Cet appareil détecte aussi bien le monoxyde de carbone que les départs d’incendie. Il s’agit bien du must en matière d’alarme incendie pour votre maison. En effet, étant connecté à votre smartphone, il pourra vous prévenir d’un problème dans votre logement. Par conséquent, que vous soyez chez vous ou non, vous pourrez agir rapidement !
Par ailleurs, il existe des alarmes incendie spécifiques pour personnes souffrant de déficience auditive. Le coût de ses équipements étant élevé, il est possible de demander des aides pour sa prise en charge (réponse ministérielle publiée au JO du Sénat le 23 mai 2015, question n° 13416).
Bon à savoir : L’alarme incendie doit être placée au plafond de votre habitation, notamment sur le chemin d’accès aux chambres. Selon la superficie du logement, il peut être judicieux de disposer de plusieurs appareils. En revanche, dans un studio, le détecteur de fumée doit être installé le plus loin possible de la cuisine et de la salle de bain.
Que faire si le détecteur de fumée se déclenche ?
Si votre détecteur sonne, le premier réflexe est de vérifier la présence ou non de fumée dans votre logement.
Dans le cas où un incendie est déclaré et que vous ne pouvez pas éteindre le feu immédiatement, vous devez adopter les réflexes suivants :
- Fermer la porte de la pièce où se trouve l’incendie afin d’éviter les appels d’air et la propagation de la fumée.
- Quitter le logement sans oublier de fermer la porte d’entrée.
- Prévenir les résidents si vous habitez dans un immeuble.
- Emprunter les escaliers si possible mais jamais l’ascenseur.
- Appeler les pompiers en composant le 18 ou le 112.
En revanche, si le détecteur de fumée émet un bip court et régulier, toutes les 45 secondes environ, c’est le signal qu’il est temps de changer les piles, la batterie ou tout simplement que l’appareil est défectueux.
Dans tous les cas, si votre alarme incendie se déclenche dans la nuit et ce qu’elle que soit la raison, il est conseillé de faire le tour du logement afin de vérifier qu’il n’y a pas de départ de feu ! De même, s’il s’agit d’un défaut de fonctionnement, il est possible de mettre le détecteur sur silencieux le temps de changer la pile ou l’appareil.
Assurance et absence d’alarme incendie : Quelles sont les conséquences ?
Une attestation d’installation de détecteur de fumée conforme à la réglementation doit être transmise à son assureur afin de justifier de la protection de votre logement.
A noter que si l’appartement ou la maison n’est pas équipé d’un ou plusieurs détecteurs de fumée, l’assureur ne peut pas refuser d’indemniser en cas de sinistre conformément à l’art. L. 113-11 du Code des assurances.
De même, l’assureur ne peut pas vous sanctionner ni augmenter la cotisation si votre logement n’est pas équipé d’une alarme incendie.
Pour autant, se conformer à cette obligation vous permet de vous protéger vous et votre famille ainsi que vos biens !
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