Les syndromes d’épuisement professionnel et les risques psychosociaux au travail se sont beaucoup développés au cours des dernières décennies, notamment dans les pays occidentaux. Burnout, bore-out et brown-out : derrière ces termes anglais se cachent des pathologies différentes qui impacte la santé mentale et physique et appellent parfois un suivi médical du médecin traitant ou d’un psychiatre pris en charge par votre assurance mutuelle santé. Dans cet article, nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir pour reconnaître ces pathologies, sortir de la souffrance au travail et conserver une bonne santé au travail.
Burn-out, bore-out et brown-out : quelles différences ?
Le burn-out
Pathologie la plus connue, le burn-out professionnel arrive lorsque le travail est intense et qu’il représente une trop grosse charge de travail. La personne se retrouve dans une incapacité de travail, un état d’épuisement total. Elle se sent impuissante physiquement et émotionnellement face à la surcharge de travail. C’est une sorte de surmenage professionnel qui impacte beaucoup la santé mentale des salariés et créé une fragilité jusqu’à l’arrêt de travail.
Le bore-out
À l’inverse du burn-out, le syndrome du bore-out intervient lorsqu’un salarié manque de tâches à accomplir dans sa vie professionnelle. Il éprouve parfois un sentiment d’inutilité et de dépersonnalisation de son travail. L’ennui et le désintéressement vont croissant et le travailleur ne trouve plus de motivation dans son travail et manque d’accomplissement personnel et professionnel.
Le brown-out
Enfin, le brown-out se définit comme une situation dans laquelle la personne ne comprend pas les tâches qu’on lui demande d’accomplir et qu’elle les juge sans fondement. Celle-ci n’a pas l’impression d’aboutir à des résultats concrets et qu’on récompense les efforts qu’elle fournit. Elle peut aussi ne pas être en phase avec l’organisation du travail dans l’entreprise. Là aussi, la motivation s’effondre au fil des mois et crée une situation d’épuisement.
Comment reconnaître ces pathologies ?
Dans les 3 cas, le travailleur mène un travail épuisant physiquement ou psychologiquement. Il peut souffrir de dépression puis douter de ses capacités professionnelles. Certains symptômes sont néanmoins propres à chaque cas selon les professions et peuvent alerter:
- Les personnes en situation de burn-out éprouvent un sentiment de simple fatigue presque constant, ont parfois des pensées très négatives, souffrent de stress et perdent de leur efficacité au travail car il est difficile pour eux de supporter la pression. Cela peut s’accompagner de troubles alimentaires, de développement d’addiction, …
- Dans le cas du bore-out, le sentiment d’être sous-employé(e) et peu considéré peut entraîner de la perte de sens, des insomnies, des troubles musculo-squelettiques ou intestinaux, des problèmes cutanés, etc. Le travailleur ressent par ailleurs un sentiment de culpabilité, d’impuissance. De ce fait, il peut ressentir de l’anxiété et un stress chronique.
- Le brown-out se reconnaît, lui, au sentiment de manque d’efficacité et manque de travail donné que ressent la personne face à des tâches qu’il juge absurdes. Le désintérêt éprouvé pour le travail s’invite parfois à la maison et créé de l’isolement aboutissant parfois à des situations de mal être. Le brown-out peut provoquer d’autres symptômes tels qu’une grande irritabilité, une perte de concentration… .
Quelles sont les solutions pour les soigner lorsque vous en souffrez ?
Une fois le diagnostic posé, il faut accepter la pathologie et ne pas hésiter à en parler à ses proches ou son médecin traitant. Se plaindre permet aussi d’extérioriser, de nommer la principale cause de votre mal-être et de pouvoir sortir du burn-out, du bore-out ou du brown-out.
Vous n’osez pas parler de votre mal-être ou pathologies à vos proches ? Grâce à votre assurance santé, vous pouvez consulter votre généraliste (médecin traitant) qui vous accompagnera et vous recommandera d’aller voir un psychologues ou un spécialiste (psychiatre) afin qu’il diagnostique votre état. Dans le même temps, essayez de trouver des activités extérieur au travail qui vous motivent tous les jours et, pourquoi pas, de réfléchir à un éventuel changement professionnel ou un nouvel objectif à atteindre et sur lequel vous concentrer. Notez que plus vite vous décidez de réagir en mettant des mots sur vos souffrances et plus vite vous parviendrez à réduire votre épuisement physique et votre épuisement émotionnel.
Que faire pour aider un collègue de travail qui montre signe de souffrance pathologique ?
Si vous êtes témoin de la souffrance d’un collègue de travail par des indicateurs de stress, que celui-ci commence à s’épuiser à cause d’un travail excessif ou autre et qu’il est dans le déni, vous pouvez-vous-même l’aider à remédier à la souffrance qu’il endure en faisant appel à un soignant pour guérir sa souffrance et éviter qu’il devienne dépressif.
De plus, celui-ci aura besoin de soutien de la part de ses collègues pour vaincre le stress et l’épuisement par exemple.
Il est important d’aider ses collègues de travail car si quelqu’un est confronté à la souffrance ou évoque des signes de lassitude cela peut créer des conséquences professionnels et déteindre sur l’accomplissement du travail des autres dans l’entreprise.
De plus, lorsqu’un travailleur est diagnostiqué avec une de ses pathologies, il vaut mieux qu’il soit mis en arrêt de travail afin que les autres travailleurs n’aient pas à souffrir des conséquences.
Pour aller plus loin :
- Santé au travail : Un bien être à ne pas négliger
- Remboursement santé et pharmacie : quelle prise en charge mutuelle ?
- Lutter contre le stress et dispositifs de prévention